- Amrou : En quoi consiste votre métier ?

 

- TR (Thibault Richard) : Je conseille des entreprises de Gaming (Startups et Scale Ups) dans leur stratégie de croissance et de transformation. J’interviens principalement sur l’optimisation de leur organisation interne, sur leur stratégie d’entreprise, marketing et produit.

 

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- Amrou : Pouvez-vous nous définir les principaux avantages de votre métier ?

 

- TR: La liberté de travailler d'où je le souhaite. Travailler en tant que consultant et de surplus en télétravail et avec des clients internationaux me permet de vivre où je le souhaite.  Également la flexibilité quant à l’emploi du temps. Bien sûr cela dépend aussi du client, mais disons que je peux aménager mon emploi du temps à ma guise.

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- Amrou : Et les principaux inconvénients ?

 

- TR: Cela demande une vraie auto-discipline qui n’est pas toujours évidente à mettre en place et à respecter. Cela demande de l’effort et de l’organisation constamment. De plus, la France fonctionne beaucoup autour des CDI. Être indépendant ne vous offre pas les mêmes opportunités, surtout lors des deux premières années (emprunt immobilier, dossier de location, allocation chomage etc.)

 

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- Amrou : Concernant le milieu du pari en ligne dans lequel vous avez travaillé que pensez-vous

de la controverse que suscite le pari en ligne aujourd’hui ?

 

- TR: Le jeu responsable et la protection des mineurs n’est pas un enjeu nouveau en réalité. Disons simplement que l’Autorité Nationale des Jeux et certains organismes s’y sont intéressés davantage récemment. En réalité, les régulations qui sont apparues en 2010 en France étaient notamment à l’origine mises en place pour contrôler le jeu responsable, la lutte contre l’addiction et la protection des mineurs.

Je pense qu’il faut mettre les bons systèmes en place afin que les opérateurs puissent mettre le jeu responsable au centre de leur stratégie.  L’ANJ a mis des restrictions et obligations en place qui selon moi ont du sens pour protéger les mineurs et les personnes à risque d’addiction. Les opérateurs avec qui j’ai échangé prennent la problématique plus qu’au sérieux, et suivent avec beaucoup de sérieux et professionalisme les mesures mises en place par l’ANJ. Il faut par ailleurs assouplir la taxation afin que le marché puisse se développer et que pour les opérateurs puissent s’y retrouver sur le plan comptable. Le marché s’est ouvert il y a plus de 10 ans, et il est totalement saturé dû à une taxation qui assomme le marché et les opérateurs.

 

 

- Amrou : Pensez-vous que le pari en ligne est un danger pour la jeunesse ?

 

- TR: Je pense qu’un mineur ne devrait pas être autorisé à jouer. Ceci dit, le pari en ligne peut être un danger pour toute personne sensible et à risque de développer une addiction. Les jeunes en font bien entendu parti.

 

 

- Amrou : Comment pouvez-vous expliquer le fait qu’autant de jeunes mineurs parient

aujourd’hui ?

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- TR: Je n’ai honnêtement pas les chiffres sur les mineurs qui parient en ligne.  C’est surprenant considérant le fait que tout opérateur agréé par l’ANJ contrôle l’identité d’un utilisateur qui souhaite déposer ou retirer des fonds sur leur site.  J’ai commencé à m’y intéresser moi-même à 19 ans, d’abord aux paris sportifs, puis au poker. 

Après, les pubs à la télévision ne doivent clairement pas aider. Il n'y en avait pas avant les régulations de 2010, elles ont dû beaucoup jouer. Je suggérerais leur interdiction (tout comme l’alcool ou la cigarette), mais j’assouplierais la taxation sur les mises afin que les opérateurs puissent s’y retrouver par ailleurs.

 

 

- Amrou : Enfin, malgré le négatif qui a beaucoup fait parler la presse, quels sont les avantages

qu’apporte le pari en ligne aux utilisateurs ?

 

- TR: Le pari, s'il est fait de manière responsable (à des mises que le joueur peut se permettre de perdre), dans un cadre social (avec des amis) et simplement afin de rajouter un peu de piment, d'intensité permets de vivre une expérience encore plus excitante, que le joueur gagne ou perde. Mais il faut que cela reste ainsi.